personnifie LE chevalier : loyauté, fidélité, dévouement jusqu'à la mort à la cause qu'il embrasse, sens de l'honneur, ténacité et refus de tout compromis.

  Dans l'histoire

Orthographié Hruolandhus ou Rothlandus, ce nom était assez courant dans l'Empire. Une charte de 772 l'attribue à un fidèle de Charlemagne, mais dans une copie du XIIe siècle, donc susceptible d'avoir été influencée par la Chanson. Il existe également trois pièces de monnaie portant le nom de Charlemagne et de Rodlan, sans preuve que ce dernier soit un comte.

Il n'y a aucune preuve de que Roland, préfet de la marche de Bretagne, ait été tué à Roncevaux, ni qu'il ait eu une quelconque parenté avec Charlemagne.

  Dans la Chanson

C'est  le héros indiscutable de la Chanson. Jeune, fougueux, il possède pourtant au plus haut point toutes les qualités du vassal : fidélité, honneur, courage et cela jusqu'au sacrifice. On lui reproche souvent son orgueil et sa démesure pourtant Roland n'est pas le héros conventionnel d'un roman réaliste mais celui d'une épopée. Ian Short écrit à ce sujet : " On évitera de râbacher le débat stérile sur la prétendue "démesure" de Roland. Pour autant qu'il soit permis de l'envisager comme un personnage plutôt que comme une figure-type, Roland est certes un jusqu'au-boutiste, mais Dieu lui réserve une mort de martyre tout à fait exceptionnelle et exemplaire. (...) Enfin et surtout, grâce au sacrifice de son neveu, Charlemagne aura la possibilité de se racheter et de mener à bien, jusqu'au triomphe, la guerre sainte contre l'infidèle."[1]

Roland est simplement conscient de sa valeur, comme ses pairs et le public dont il force l'admiration. Les médias médiévaux,conteurs et jongleurs,  gagnaient aussi leur vie à l'audimat et leurs auditeurs étaient en majorité des soldats et des chevaliers qu'il fallait convaincre de prendre  la croix.

Qui d'ailleurs pourrait lui faire grief de son impétuosité puisqu'elle est le moteur même de l'histoire. "Parmi les actions successives qui constituent la narration, il n'y en pas une qui ne soit mis en branle, directement ou indirectement par Roland."[1]

  Roland est nommé à l'arrière-garde

  Il n'est pas question pour Roland de sonner du cor

  Roland sonne de l'olifant

  Roland est mort

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1. Ian SHORT, La Chanson de Roland, introduction, pages 18, 19, Lettres gothiques,1990

 

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