C'est le compagnon, le frère d'armes. Il incarne la sagesse terrestre. "Entre Olivier et Roland, il y a toute la différence qui sépare le juste du saint." [1]

  Dans l'histoire

Olivier n'a rien d'historique. Il est inconnu des archives avant la fin du Xe siècle. Si on fait un petit hit-parade des prénoms, il est amusant de constater qu'au XIe siècle, Olivier (aîné) et Roland (cadet)  forment des couples de frères très courants. Au cours du XIIe siècle, l'ordre va s'intervertir et Roland deviendra l'aîné. Faut-il en déduire qu'au XIe siècle, Olivier est devenu un personnage de la Chanson, ce qui aurait mis son prénom à la mode ? Puis, au XIIe siècle, le couple s'étant fixé dans la légende, le prénom de Roland aurait repris le dessus ? Dans tous les cas, ce serait la preuve que la légende est bien antérieure à la Chanson.

  Dans la Chanson

On définit très souvent Olivier par ce vers :
1093   Roland est preux et Olivier est sage.[2]
A Roland la prouesse, à Olivier la sagesse. C'est un raccourci un peu bref. Il faut resituer cette phrase dans son contexte :

  Il n'est pas question pour Roland de sonner du cor

 et ne pas oublier le vers qui le suit :
1094   ils sont tous deux d'un extraordinaire courage.[2]

  Prouesses de Roland et d'Olivier

Le trait essentiel d'Olivier est d'être le compagnon de Roland et comme tel il est toujours le second, mais c'est souvent à travers ses yeux qu'on admire Roland. Cette amitié est totalement partagée comme le suggèrent ces deux scènes :

  Olivier est blessé à mort

  Ici Turpin bénit Olivier

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1. LE GENTIL P. , La Chanson de Roland, Hatier-Boivin, 1955
2. Ian SHORT, La Chanson de Roland, Lettres gothiques, 1990

 

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