Au milieu des douze pairs, à l'image des apôtres du Christ, c'est Judas, le traître, celui par qui le malheur va arriver. Dans l'histoire Le référent historique de Ganelon est l'archevêque de Sens Wenilo qui célébra le sacre de Charles le Chauve. C'est également lui qui, en 858, facilita l'intrusion en France de Louis le Germanique qu'un groupe de grands seigneurs avait appelé à l'aide contre Charles. L'appui des autres prélats fera échouer l'opération, mais l'archevêque de Sens restera dans les mémoire l'incarnation de la félonie. Dans la Chanson Contre Roland, qui représente le parti de guerre, Ganelon incarne celui de la paix. Pourtant Ganelon n'est pas prêt à se sacrifier et n'accepte l'ambassade auprès du roi Marsile que contraint et forcé. Au contraire de Roland, vassal idéal, il n'est pas prêt à oublier ses intérêts personnels, ni à servir, au risque de sa vie, ceux de son seigneur. En concluant son accord avec Marsile, Ganelon ne songe pas à trahir Charlemagne. Il s'arrangera pour séparer Roland du gros de l'armée et assouvir ainsi sa vengeance personnelle en ne nuisant qu'au "parti de guerre" et en permettant ainsi aux guerriers francs de rentrer chez eux. Accusé de trahison, fait prisonnier, puis jugé, Ganelon s'appuie sur sa parentèle qui le soutient en tout. Pinabel exprime bien la solidarité du clan : La faute majeure de Ganelon est de ne penser à la solidarité que dans la perspective de son seul intérêt et de faire passer celui-ci avant son devoir de vassal. Et ceci est une faute faute grave, non seulement dans la société féodale mais encore plus dans l'univers de l'épopée parce qu'il est alors "en contradiction flagrante avec des valeurs épiques aussi fondamentales que le sacrifice à l'intérêt général et l'écoute des exigences célestes." Il paiera cette faute par une mort effroyable :
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