Ruolantes Liet du prêtre Conrad
Dessin à la plume
Heidelberg, Universitätbibliothek
Vers 1180-1190

L'image montre Blancandrin et ses compagnons à genoux devant Charlemagne. L'émissaire sarrasin a les traits d'un vieillard à la barbe bifide.

Ruolantes Liet du prêtre Conrad
Dessin à la plume
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Vers 1180-1190

Le dessin a malheureusement été rogné dans le haut par le couteau d'un relieur. Charlemagne, au centre, tient un sceptre à fleur de lys. représenté en vieillard, il regarde le jeune homme à sa droite qui n'est autre que Roland. A sa gauche, les mains croisées, voici Olivier, son compagnon.

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Dessin à la plume
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Vers 1180-1190

Ce dessin représente le moment où le gant échappe des mains de Ganelon et n'a pas encore touché terre. L'empereur, au centre, est assis sur son trône. Ganelon, à sa droite et à genoux, est identifié par une inscription au-dessus de sa tête : Genelun. A gauche de Charlemagne, Roland en porte-glaive. C'est le moment capital, celui où le drame de Roncevaux est en train de se nouer.

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Dessin à la plume
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Vers 1180-1190

Ganelon, à droite, est en discussion avec Blancandrin, représenté comme un oriental avec une barbe noire et courte. Ils s'étreignent sous le regard du jeune cavalier qui les escorte. Celui-ci lève la main, soulignant ainsi le pacte qui vient d'unir les deux hommes et qui est destiné à provoquer la mort des douze pairs.

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Dessin à la plume
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Vers 1180-1190

Au centre du dessin, représentant le conseil des Sarrasins, trône un olivier. A gauche, un groupe de trois hommes, dont l'un est curieusement échevelé. A droite se tiennent quatre personnages. Au premier plan, à droite, Blancandrin aux côtés de Ganelon. Que ce soit une fantaisie de l'artiste ou sa volonté d'accentuer l'emprise du monde musulman sur lui, il a coupé sa longue barbe.

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Vers 1180-1190

L'illustration montre un ours (et non un sanglier) au chevet de l'empereur. En haut, un léopard attaque un jeune chevalier qui doit être Roland.

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Vers 1180-1190

L'archevêque Turpin, crosse à la main et coiffé de la mitre bénit les guerriers qui s'inclinent devant lui.

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Vers 1180-1190

Seul le Ruolantes Liet montre Charlemagne éprouvant un profond désespoir lorsqu'il entend le cor de Roland l'appeler à l'aide. Dans les autres versions, c'est le désastre de Roncevaux et la découverte du corps de Roland qui provoquent la douleur de l'empereur.

Au centre, Charlemagne porte sa main au visage, accablé. A gauche, Ganelon brandit un index vengeur. A droite, le duc de Naime en manteau réconforte l'empereur tandis qu'un porte-glaive s'avance menaçant, indiquant la prochaine arrestation du traître. 

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Vers 1180-1190

Roland, entouré des pierres de marbre représentées comme des colonnes plantées en terre, se relève et assène de son olifant un coup sur le heaume du païen qui voulait lui dérober son épée qu'il tient fermement de sa main droite.

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Vers 1180-1190

Ici l'artiste s'est inspiré de la scène où Charlemagne voit un ange lui apparaître pour lui annoncer un grand miracle : Dieu, pour lui, comme il le fit pour Josué, arrêtera le soleil. L'empereur semble tomber aux pieds de l'ange qui le bénit se sa main droite.

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Vers 1180-1190

Comme dans le texte d'Oxford, celui de Conrad contient l'épisode de l'arrivée de la flotte de Baligant. Le bateau a la poupe et la proue recourbées. Baligant, à gauche, est revêtu d'une robe à capuchon pointu.

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Vers 1180-1190

J'ai choisi de faire figurer cette scène au moment du combat entre l'armée de Charlemagne et celle de Baligant même si, dans le manuscrit, elle est située bien avant et décrit un combat non défini entre chevaliers chrétiens et païens. Cette scène est parfaitement conforme à la tradition iconographique des combats entre chevaliers affrontés. Il est difficile de distinguer les Francs des Sarrasins. Un seul détail peut nous y aider : les chevaux des Francs, à gauche, ont une bride que les Sarrasins, à droite, ne possèdent pas.

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Vers 1180-1190

Cette scène où l'on voit Turpin baptiser un païen est absente du texte d'Oxford, mais elle est dans la tradition iconographique qui régit ce thème et peut parfaitement illustrer le baptême des païens après la chute de Saragosse. Dans ce cas, ce ne serait évidemment pas Turpin, mort à Roncevaux, qui baptiserait les païens...

Au centre, une cuve baptismale dans laquelle est plongée un Sarrasin. A gauche, l'archevêque Turpin, revêtu des habits sacerdotaux, procède au baptême assisté d'un diacre. A droite, trois jeunes gens se tiennent debout dans la même attitude que l'évêque qui leur fait face. 

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Vers 1180-1190

Nous voici à Aix-la-Chapelle. Si la mort d'Aude n'a pas été illustrée par l'artiste, le procès de Ganelon l'a inspiré. A gauche, Charlemagne tire sa barbe. Ganelon, les mains liées, se tient fièrement devant lui. L'homme qui lui tient le bras est Pinabel. Thierry se trouve entre Ganelon et Pinabel.

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